Ces chats sont particulièrement difficiles à placer, étant donné qu’il subsiste encore de nombreux préjugés et idées reçues sur les chats FIV+. Nos chats FIV+ sont tous incroyablement gentils et affectueux, et peuvent également emménager avec des chats non positifs FIV, du moment que ces derniers sont sociables avec d’autres chats.
Ceux qui sont à la recherche de chats mignons et très câlins trouveront sûrement ici leur bonheur ! 🙂 Malheureusement, les chats qui souffrent le plus de leur passage à la SPA, sont ceux qui aiment particulièrement le contact humain. Et les chats FIV+ attendent tous depuis si longtemps de trouver enfin « leurs » maîtres, et de vivre dans un foyer chaleureux et plein d’amour.
Ici nous vous présentons les chats FIV+ présents au refuge SPA de Colmar (la rubrique est peu à peu complétée).
Les chats positifs FIV (FIV+) sont des chats tout à fait normaux, qui portent en eux le virus de l’immunodéficience féline. Ce virus est relativement similaire au HIV (virus de l’immunodéficience humaine chez l’Homme), mais en est la forme féline.
Ces chats ne sont pas malades. Leur système immunitaire peut s’affaiblir à long terme à cause du virus qu’ils portent, c’est pourquoi ils ont plus de risques de développer des infections graves que les chats négatifs FIV. Mais lorsqu’on les aide à renforcer leur système immunitaire, ces chats peuvent atteindre un âge aussi élevé que les chats non infectés, puisque la maladie ne se déclare alors pas. Nos chats FIV+ partagent le même espace extérieur ou sont dans des boxes individuels, comme Moise qui a peur des autres chats.
Le FIV du chat, c’est quoi ? Notre bénévole Svenja souhaite ici apporter son témoignage et donner plus de renseignements sur les chats FIV+ et leurs conditions de vie. Elle a elle-même des chats positifs FIV, d’autres négatifs, et a adopté récemment Zeus au refuge SPA de Colmar:
« Je suis bénévole à l’association Amis-TiCo et viens en aide au refuge SPA de Colmar. Malheureusement les chats positifs FIV+ n’y ont aucune chance d’adoption. Je remarque souvent que les gens sont intéressés pour les chats FIV+, mais qu’en raison du virus les personnes préfèrent finalement privilégier un autre chat. Je trouve ça vraiment dommage.
Nos chats FIV+ sont tous très affectueux et câlins, ce sont de beaux matous et de gentilles minettes. Ce sont également les parfaits candidats pour des chats d’intérieur.
Je ne peux que conseiller aux personnes souhaitant adopter un chat à la SPA de donner également leur chance aux chats FIV+. Après tout, si vous ne vous en donnez pas l’opportunité, vous risquez de passer à côté du chat de vos rêves 🙂
Je suis convaincue que les chats FIV+ ont tout autant mérité qu’on leur donne leur chance et un foyer plein d’amour que les chats « sains ». C’est pourquoi je souhaite apporter mon témoignage personnel, dans l’espoir que l’un ou l’autre chat FIV+ puisse quitter le refuge pour rejoindre un gentil foyer, et qu’ils ne perdent plus leur foyer à cause de leur diagnostic, ni ne passent à côté d’une nouvelle famille pour la même raison.
Au moment où Bruno a été diagnostiqué FIV+, il était depuis 9 mois chez nous et avait à peine 2 ans. Chez nous vivent également 2 autres minettes: Sofie, une mamie qui souffrait tellement au refuge que nous l’avons adoptée en 2011, et Emma, une minette que j’ai également adoptée en 2011 dans un refuge de la région de Stuttgart. Emma a un système immunitaire très affaibli, des Giardia (parasites intestinaux) et est très instable psychologiquement.
Le diagnostic a tout d’abord été un choc pour nous. Jusqu’alors je n’étais pas très au courant en ce qui concerne le FIV. J’ai donc fait des recherches sur Internet pour trouver des informations.
Mais qu’en était-il du risque de contamination pour les chats « sains »? Qu’est-ce que j’allais faire de Bruno? Devais-je m’en séparer? Est-ce qu’il représentait un risque pour les deux autres chattes? J’ai trouvé sur de nombreux forums internet des témoignages de gens qui possédaient des chats négatifs et des chats FIV+ ensemble. Je me suis renseignée auprès de vétérinaires, qui m’ont également assuré qu’il était possible d’avoir des chats négatifs et FIV+ dans le même foyer. Je me suis donc décidée à garder Bruno. Il n’est pas agressif, il n’y a pas de disputes chez nos chats qui finissent à coup de griffes ou de dents. Il n’y a donc pas de danger qu’il contamine les deux autres chattes.
Avec l’expérience que j’ai faite ces 2 dernières années, je peux juste vous dire que ma décision était la bonne.
Bruno a une maladie inflammatoire chronique intestinale qui est traitée avec de l’homéopathie, et qui entre temps, ne présente plus de symptômes. Ca n’a rien à voir avec le virus. J’utilise également l’homéopathie pour renforcer son système immunitaire, tout comme pour celui d’Emma, et jusque là la maladie ne s’est pas déclarée. C’est un bon moyen de repousser le déclenchement de la maladie le plus loin possible.
Bruno reçoit régulièrement des piqûres. Cela commence par une fois par semaine, puis l’on décale toujours d’une semaine jusqu’à ce que 3 piqûres tous les 6 mois soient suffisantes. Chez lui ça fonctionne très bien, il n’est pas sujet aux infections. Donc tout va pour le mieux!
Bien sûr cela signifie aussi des frais vétérinaires plus élevés. Si la maladie venait un jour à se déclarer, les frais augmenteraient certainement encore. Mais d’un autre côté: lorsque j’achète un chat soit disant « en bonne santé » chez un éleveur, à la SPA ou peu importe d’où, qui peut me garantir que ce chat restera en bonne santé? En plus tous les chats d’extérieur peuvent attraper le virus FIV. Un vaccin contre ce virus n’existe malheureusement toujours pas à ce jour.
Pour moi ce n’est en tout cas pas une raison pour me séparer de mes chats FIV+. Chaque chat mérite d’avoir un bon foyer dans lequel il sera aimé. Même un chat soit-disant « malade »!
Entre temps la bande s’est agrandie. J’ai adopté Zeus au refuge SPA de Colmar. C’était un des chats FIV+. Pour moi il était question d’en adopter un autre, et jusqu’à présent je ne l’ai pas regretté.
La sociabilisation avec les autres chats s’est faite sans problème. Quand on adopte le bon animal, qui correspond à ceux déjà présents dans le foyer, il n’y a que rarement des bagarres. Et le danger qu’un chat contamine l’autre est relativement restreint. Le virus ne survit dans l’air pas plus de 15 minutes, et se transmet par la salive, le sang et le sperme. Tout comme chez l’Homme, le virus ne peut s’introduire dans le corps qu’au travers d’une blessure ou d’une lésion… Mais même en cas de morsure, le virus n’étant plus aussi agressif, il est rare qu’une contamination ait lieu. »
Zeus, happy 🙂